Histoire de famille. [rp Nana]

Ils étaient partit depuis peu de leur château, avaient emmené le stricte minimum et étaient montés dans la calèche sans plus de discutions. La destination ? Le château des conseillers. Leur emplacement actuel ? En plein milieu de la forêt centrale de S'ora. Malgré que les chemins soient balisés, la calèche se faisait balloter en tous sens ! Les racines et les pierres sous les roues ne facilitées pas l'avancé … Pendant ces moments, Annaëlle aurait remercié les dieux d'avoir un pouvoir de téléportation ou autre moyen de se déplacer -si cela existait. Dehors, le jour commençait à peine à se lever, les rayons de soleils passaient délicieusement entre les branchages des arbres. C'était un paysage exquis, Annaëlle le savait, mais elle ne pouvait malheureusement pas le voir : Elle feignait de dormir profondément. Sa mère, Elisabeth, était assise à côté d'elle, et son père, Richard, en face d'elle. Ils se disputaient à voix basse et dormir était le seul moyen de ne pas intégrer la conversation … Ou de ne pas se retrouver avec les tympans percés. Mais comment pouvait-on dormir quand on décollait du siège toutes les cinq secondes par la faute d'un obstacle sur la route ? Exactement, on ne pouvait pas ! Alors elle faisait semblant mais fermer les yeux était un tout autre problème. Comme à chaque fois que ses paupières se fermées, son pouvoir affluait en elle comme un ras-de-marée ! Elle devait lutter de toutes ses forces pour que la magie ne prenne pas le dessus et que, quelques secondes plus tard, elle se retrouve à voir par tous les yeux des bêtes de la forêt … Franchement, qui a dit que la vie pouvait être facile ? Parce qu'elle voudrait bien la recette. Elle essaya de reporter son attention sur la discutions de ses parents, pour au moins s'occuper à autre chose qu'essayer de dormir.

-Écoute Richard, ta fille à besoin d'une éducation mieux que ce que je peux lui donner ! Elle a le devoir et le talent pour !

Elle entendit son père grogner, pas comme un animal, mais comme une personne vraiment mécontente … Ils essayaient tous les deux de contenir leur colère, ce qui donnait presque une allure comique aux cris transformaient en murmure qu'ils se disaient.

-Ta fille n'est pas une marionnette ! Elle a une vie, et des pensées, tu ne lui demandes pas son avis, tu décides pour elle ! Je sais qu'elle ne veut pas devenir conseillère, c'est ton rêve, pas le sien !

-Qu'en sais-tu Richard ?! Es-tu en train de me dire que tu lui parles souvent ? Je te l'avais interdit !

Annaëlle avait une furieuse envie de crier à sa mère que oui, ils se parlaient souvent ! Et peut-être qu'elle serait devenu muette devant le peu de personnes qui lui parlaient … Mais elle ne voulait pas intervenir dans cette discutions, elle était peut-être pleinement concerner, mais contredire sa mère ne ferait que l'énerver un peu plus.

-Et si je te disais que oui, je lui parle souvent ?! Qu'est-ce que tu ferais, Elisabeth ?!

Un sifflement d'agacement fusa dans la calèche, elle n'avait pas besoin de voire sa mère pour savoir que celle-ci serrait les poings. Façon très sophistiqué de dire à son mari qu'elle voulait le frapper … Mais tout comme elle, elle ne savait pas se battre, au grand bonheur de son père !

-Hé bien, je crois que cela fera une raison de plus de l'éloigner de toi !

Un silence s'imposa, moment de calme qu'Annaëlle était presque étonnée d'entendre. Son père ne savait plus quoi dire. Sûrement que comme elle, il devait maudire sa femme dans sa tête -ce qui était toujours mieux que de lui dire en face. Pendant ce moment d'occupation, elle ne s'était pas rendu compte que la magie ne forçait plus son esprit à plier … Elle jeta un coup d'œil discret dans l'habitacle et fut surprise de voir ses parents se défier du regard. Sa mère serrait sa robe à s'en faire blanchir les phalanges et son père croisait les bras à s'en faire arrêter la circulation du sang. S'en était presque pitoyable, et malgré qu'elle soit pleinement du côté de son père, elle trouva qu'il était aussi agaçant que celle-ci en ce moment. Le silence se fit de plus en plus épais au point qu'on aurait plus marcher dessus ! La tension était insupportable et pendant un moment, Annaëlle eut du mal à respirer. La calèche ralentit, et la jeune fille sentit l'air revenir dans ses poumons … Elle ouvrit les yeux et ses parents recommencèrent à marmonner. Elle n'en pouvait plus, elle empoigna la poignet et ouvrit la porte sur un coup de tête ! Ses parents se tournèrent vers elle, mais elle avait déjà prit sa décision, elle sauta hors de la calèche et referma la porte derrière elle en étouffant les cris de ses parents. Elle faillit perdre l'équilibre et se retrouva à quatre pattes sur le bas côté du chemin mais la calèche continua à avancer. Elle entendait sa mère hurlait au chauffeur de s'arrêter et son père rajouter aux paroles des coups sur le bois de la cabine !
Sans comprendre pourquoi, Annaëlle se mit à courir à travers la forêt, soulevant sa robe pour qu'elle ne la gêne pas. Elle Trébuchait tous les cinq pas, et se reprenait que pour courir plus vite. Au loin, on hurlait son prénom comme une chanson, comme un ordre ? Elle ne voulait pas revenir, elle voulait être libre, elle voulait fuir et courir à travers les mondes ! Essoufflé, Annaëlle s'arrêta, sa robe n'avait été épargné de la boue que par miracle et des mèches de cheveux commençaient à tomber de sa coiffure. Elle ferma les yeux pendant quelques secondes, elle n'eut pas la force de lutter contre la magie et celle-ci l'envahit. Rien en changea de d'habitude, il y avait toujours autant d'animaux dans la forêt … Mais non loin d'elle, il y avait une présence humaine ! Elle ouvrit les yeux et se rendit compte que les voix se rapprochaient. Par manque de choix, elle partit dans la direction de l'humain … Elle faillit tomber et se rattrapa de justesse à un tronc d'arbre. Au même moment, elle vit la jeune femme aux cheveux chatain. Elle était jeune et plutôt jolie, à côté d'elle un cheval broutait paisiblement. Les voix se rapprochèrent encore et la jeune fille se retourna vers elle, elle sembla étonné de la voir. Annaëlle jeta un regard paniquait derrière elle, qu'allait-elle dire à ses parents ? Et devant cette inconnu ? Elle reporta son attention sur la jeune fille en lançant d'une voix qu'on aurait pu croire timide :

-Qui êtes-vous ?

Pendant un moment Annaëlle se dit que la question aurait sur être pour elle ! C'était pas l'inconnu qui était débarquée devant elle complétement essoufflé avec des personnes qui la poursuivaient. Des fois, on se dit qu'il ne vaut mieux pas quitter son chez sois …

(Ca te va ? :O)